vendredi 6 décembre 2013

Laundry California

5 novembre 2013. 8:20AM

Mail en spam:

"Your application looks promising.
[...]
See u in California."

C'était la réponse favorable à notre candidature pour le Y combinator, l'accélérateur de startups le plus réputé au monde.

Nous prenions alors les traces d'Airbnb et de Dropbox... à nous les rachats par Facebook et consorts... A nous les millions d'utilisateurs... Bref, à nous la Californie.

En guise d'apéritif l'équipe du YC nous invite sur ses terres. L'incubateur prend en charge une partie de billets et nous bloquions l'interview du vendredi 15 novembre à 10:45.
Znappit goes west.


Prélavage.


Avant de partir, et étant donné la dimension exceptionnelle de l'événement, nous rencontrions un ensemble de gens de grande qualité. Sans retranscrire l'intégralité des passionnantes discussions, quelques conseils pour les prochains :

"Il y a trois jurys : si vous passez avec PG (Paul Graham), ça veut dire que c'est chaud pour vous, mais si lui vous kiffe, c'est dans la poche."  Étienne Million, qui avait été dans la même situation que nous deux ans auparavant.

"Le français le moins modeste, passera pour hyper humble vis-à-vis d'un américain. Ne vous retenez pas." Cyrille Vincey, qunb, déjà passé par Techstars, l'autre gros accélérateur américain.

"Vous adressez un marché de 20 milliards d'êtres humains." #pépite Clarisse Lacarau, BETC StartupLab. (You had the key!)


Lavage


Arrivés la-bas, notre première interview-test était planifiée avec Boris Golden, mentor plébiscité au Camping Paris. Malgré les 6 mois passés là-bas, nous n'avions jamais eu l'occasion de parler avec lui. Nous allions rattraper le retard.
Trois heures passées dans une petite salle de réunion donnant sur Bay Bridge nous ont permis de mettre sur table tous les points bons ou mauvais de notre aventure.
L'idée : assumer nos metrics peu reluisantes pour le moment, mettre en avant l'expérience acquise, emmener vers la vision.
Nous sortions avec un draft de pitch tout frais. Parfaitement correspondant à l'état actuel et projeté de Znappit. Il ne restait plus qu'à se l'approprier.


Essorage 6000 tours


Nous avions planifié un rendez-vous avec Jeremy Rossman, alumni de YC w12, rencontré lors de notre dernier voyage dans la vallée. Nous allions donc en savoir plus sur ce fameux incubateur, Paul Graham... and so on.
La discussion commença assez naturellement puis, Jeremy proposa de nous faire une simulation d'interview. Même format que le jour J. Dix minutes de conversation informelle.
Victor, Nicolas, moi-même et nos trois "Tall Caramel Machiatos" n'avions pas conscience de ce qui allait nous arriver.
"So guys, what do you do ...?" Était la première question d'un assaut incessant, où les questions n'attendaient pas les réponses, où l'anglais dissimulait des abréviations inconnues*, où nos chiffres étaient attendu comme un enfant récite une table de multiplication.
Seule la possibilité de répondre en français (Jeremy est franco-américain) nous servait parfois de bouée de sauvetage, mais en vain... La coque du navire était percée de toutes parts, et il n'y avait pas de canot de sauvetage.

Au-delà du contenu qui parfois nous manquait, c'est le rythme qui nous surpris.
Guingamp était en finale de la Ligue des Champions.

Forts de ce premier essai, nous allions revoir Boris, et planifions le même type d'entretien avec l'associé de Jeremy. Histoire de reprendre du dessert.


Essorage 12000 tours


Le rendez-vous était pris le lendemain avec Ashu, cofondateur de Jeremy. Nous devenions alors acteurs de The Social Network. Maison à Palo Alto. Petit jardin, barbecue, garage avec porte rideau.  Un pèle-mêle de mobilier ikea réparti dans le salon. Des appareils électroniques sur chaque prise. Des appareils mobiles dispatchés partout, des garçons, de la bière, des jeux vidéo, et même un peu de weed.

Nous avions passé l'après-midi à préparer nos réponses avec l'application startup deck. Réponses courtes, plus de rythme, des chiffres précis, répartition des rôles, formules catchy. Ready to kick his ass.

Ashu arrive, s'installe en face de nous et dans une sagesse indienne, ouvre le feu :

- So guys, what do you do ...?
- We're building a mobile app that is a turnkey solution for group to create amazing videos of the moments they live together.
- How many downloads ? Active users? Growth rate? DAU ? MAU ? Conversion rate ?
- ...

Il vidait son chargeur. Nous esquivions correctement les balles. Puis... Lassé ou à cours de questions... Il vérifia le chrono, 6 minutes et s'arrêta. Visiblement, nous ne l'avions pas convaincu.

Pour les commentaires, un ami se joint à lui. Et la conversation continua.
Alors qu'il nous expliquait que nous étions une énième application de partage vidéo, que beaucoup s'étaient cassés le nez dessus et que la probabilité qu'on y arrive était faible et aléatoire, nous abordions le sujet de la monétisation.
Car contrairement à toutes ces applications qui n'ont pour seul but, le milliard d'utilisateur, il se trouve qu'à Znappit, nous avons réussi à faire du chiffre d'affaires. Pas des mille et des cents certes, mais suffisamment pour que nous passions du statut de victimes à ses yeux à celui de héros.
La conversation reprenait alors avec beaucoup plus d'intensité. Il assurait ainsi avec son collègue, puis au fur et à mesure toute la maison, que si notre dossier avait tapé dans l'œil du gourou mondial des startups, c'était parce que nous étions un app qui arrivait déjà à monétiser.

Nous sortions de la maison le cerveau retourné par une bande de jeunes californiens tout stimulés à l'idée d'avoir passer trois frenchies sur leur BBQ Wolf.


Séchage


L'échéance approchant, les rendez-vous s'enchaînaient et nous partions à Mountain View pour notre dernier entretien dans la foulée. Nous rencontrions Robert, serial entrepreneur, une quarantaine d'années et actuellement en train de vendre sa dernière application : une solution de montage vidéo automatisée qui trouve automatiquement les meilleurs moments.
Nous avions adopté une stratégie un peu fourbe : faire le même pitch qu'auparavant et voir sa réaction.
Disons qu'il fut moyennement enthousiasmé. Notre chiffre d'affaire le surprit sans pour autant l'impressionner. Étant donné la timidité de notre croissance utilisateur pour le moment, il nous encourageait toutefois à en parler. Puis il parla.... Parla et parla encore... Pendant deux heures durant. Il avait un sens du service si poussé qu'il alla même jusqu'à nous donner les bons tuyaux pour accéder à l'aéroport. A moins que c'eût été pour nous montrer la porte de sortie.
Nous retournions à la social network house pour notre dernière nuit avant le jour J.



Repassage


L'ambiance était conviviale en arrivant au Y combinator. Un petit dej. Des jeunes venus du monde entier. Un robot qui prenait lui-même l'initiative de sortir de sa valise. Bref... un incubateur.
Après renseignement, nous étions dans le jury de PG. Comme expliqué préalablement, cela voulait dire que si nous étions là, c'était grace à lui, et que la décision de notre sort sera sienne.

Let's get ready to Rumble...

Entrée dans la salle, 4 personnes, salutations... etc.
Et là... aucune attaque. Ton calme et décontracté. Il savait déjà très bien ce qu'on faisait donc à peine besoin de lui expliquer. L'antithèse complète de ce que l'on nous avait annoncé.
Avec PG, c'est no bullshit, il veut très vite une démo, une vraie. Du live!
On dégaine chacun nos iPhone et filmons nos points de vue. On znapp tout ça. Et ça part se monter sur nos serveurs exceptionellement surboostés pour l'occasion (c'est comme louer une lamborghini pour un tour de circuit).
Alors qu'on attend la vidéo, on continue la discussion, et vient le moment clef de lui annoncer notre "accident" de parcours : des entreprises sont venues nous voir et nous ont demandé de payer pour notre service. D'abord surpris, le gourou reste curieux, et nous demande s'il peut voir ce qu'ils ont fait avec le produit. Nous lui montrons la vidéo qu'un grand groupe français a produit pour Halloween dans un de ses départements. (Une vidéo qui parle beaucoup aux gens qui sont dedans, un peu moins à ceux de l'extérieur). Il regarde fixement, aussi attentif qu'intrigué.

La vidéo demo est prête, elle démarre (l'avion décolle de Charles de Gaulle) il veut voir la fin, on avance rapide , et la Ô miracle, il y a bien les 3 vidéos qui viennent d'être ajoutées. La live demo a marché. L'interview est terminée.
Nous sortons de la salle avec une euphorie libératoire. On a dit ce qu'on voulait dire. Nous sommes globalement satisfaits.

A YC, si c'est un oui, votre téléphone sonne, on vous dit quel pourcentage est pris et si vous êtes d'accord, c'est parti mon kiki.
Si c'est un non, vous recevez un mail avec un peu de feedback.

L'iPhone ne vibra qu'une brève fois, et le feedback était clair.
On a aimé votre énergie et votre demo, mais vous avez pas l'air de vouloir faire une app pour des millions d'utilisateurs, et votre marché Entreprise semble peu naturel pour votre produit.

On t'as entendu PG.
Tu vas t'en mordre les doigts.
Znappit is about to conqueer the world
Be ready fellows!

En plus de tous ceux cités dans l'article que nous remercions énormément (sauf peut être toi Ashu ;) )
Un grand merci à :

Alice Gillet for hosting,
Romain pour notre article a venir sur venturebeat ?,
Adrien de Montcoudiol pour ses canapés et son harem,
UBQT pour ce coworking et colunching,
Jarad pour avoir mieux compris Znappit que nous,
Matt Pour son 4x4, le plein d'essence, le télé-peage et la carte de stationnement,
Monsieur le consul, pour le support patriotique,
Pageyourself pour systématiquement vouloir pervertir Znappit. 
et merci à Smiirl d'avoir tenu la permanence pendant notre absence


La suite et fin du voyage en vidéo,

c'est ====> ICI <====

et c'est powered by znappit of course

mercredi 13 novembre 2013

Znappit goes West #1

Znappit goes West #1 

Our flight was split into very simple activities : eating, watching movies and playing the Startupdeck app : An app that gives you random questions that could be asked at the YC interviews and you have 15 sec to answer it...#stillprogresstomake

After an 11 hours flight we noticed that Boris one of the Famous lead mentor @LeCamping Season 4 was just 2 rows behind us. We also met Jide that had given some class @LeCamping #LeCampingMafia.

The Border control was intense and it was the first time in our life that we check the box The main purpose of my stay is Business #proud 

Adrien got a car and we moved to the L'atelier offices, but since it is a DayOff in France and in the USA there was no one ! #fail

After cruising downtown we had a break in a small random coffee. We called @alice_gillet  to ask if she could host us...lucky we were when she told us her adress was exactly 20 meters from the coffee we were at. #lucky

Evening was focus on organizing the week : work on the demo, set up the next meetings contact startupers and share a great Paleo meal with our hosts. Thank you @alice_gillet @RomainNervil ! #MillerBeer #PaléoPollo

Tuesday Morning was sportive: great run in the GoldenGate Park #Nicojusthadabreackfast

We have a amazing lunch/brainstorm with Boris at Viadeo's office. This guy is brilliant. It helped us a lot to define the key parts of our presentation. After 9 months we do have a clear problem that we adress. 
We called it The video paradox: Video is the best way to capture memories BUT almost no one really use it. #Herecomesznappit

SF is full of great coffee-shops where you can work :  TheCreamery was our spot for the afternoon. #chill

As proper tourists we also had to go to Twin-Peaks and enjoy the amazing view above San Francisco and ...znapp it! #sunset

Finally we met some french startupers for diner @PizzaDeluxe with our dear @adrienm, and @NicoFayon & @BenoitVallon (2 Founders of Pageyourself) #PaleAleBeer



(watch the znapping ==> here <==)

Znappit is selected for the final interview of Ycombinator

We have been selected for the final round of Ycombinator : "one of the most prestigious program for budding digital entrepreneurs".
We take our flight to SF for the interviews and Znappit goes West !